Parchemin de la 37ème rue

La dame montait au grenier. Les escaliers grinçaient sous ses pas malgré sa délicatesse. Les gonds de porte rouillés grincèrent aussi quand elle poussa la lourde porte défraîchie. Elle dut forcer pour l’ouvrir. Le plancher de la sombre pièce était usé et poussiéreux. À chaque pas qu’elle faisait, des volutes se soulevaient autour d’elle et, reflétant la légère lumière qui traversait le plafond conféraient à la femme une aura mystique.
Elle s’avança jusqu’au fond de la pièce où avait été abandonné un coffre en bois des années auparavant. Devant celui-ci, elle s’arrêta et sortit de son minuscule sac à main une imposante clé ancienne. Elle inséra celle-ci dans la fermeture du coffre et la tourna lentement.
Le couvercle était lourd et imposant et malgré ses mains fines, elle parvint à le soulever. Dedans, de vieux souvenirs. Son enfance, éparpillée en photo et jouets cassés, et dans un coin, une boîte métallique contenant autrefois des biscuits. La dame fixa l’objet longuement, intensément, avant de se décider à tendre le bras pour l’attraper.
Elle serra la boîte contre elle et ferma les yeux. Dans un murmure, elle souffla : “M’aurais-tu laissé un mot, un indice, il y a longtemps, qui me mènerait aujourd’hui jusqu’à toi ?...”